Avec une rémunération faible de l’argent en banque chacun est en mesure de se poser la question de savoir comment faire pour ne pas perdre son épargne et diversifier son capital. Mais comment choisir ? Quel est le bon investissement sur le marché de l’art ? Comment s’assurer de l’authenticité d’un objet ? Nous développerons cette analyse à travers plusieurs articles sur différents secteurs, dont celui d’aujourd’hui sur le marché du bijou.
Pourquoi commencer par le bijou ? Tout simplement pour une raison évidente : bijou rime depuis la nuit des temps avec investissement. Des nuances seront à apporter au cours de l’article.
La première des choses est d’acheter quelque chose qui plaise et que l’on comprenne. La règle numéro un étant aussi de toujours acheter (si l’on peut) le haut de gamme. Même en cas d’effondrement du marché, ce qui est au dessus du panier maintiendra sa côte ou la retrouvera après le passage de « l’orage ».
La seconde règle est d’éviter, si possible, les effets de mode. Exemple : le collier « Alhambra » de chez Van Cleef et Arpels, aujourd’hui si populaire (dont le prix en occasion avoisine parfois celui du neuf) peut très bien finir pour un temps aux oubliettes pour ressurgir un peu plus tard.
La troisième règle est de savoir que le budget, s’il est frein, ne doit pas faire oublier qu’il n’empêche pas de réaliser à chaque niveau de bonnes affaires.
Le marché des bijoux antiques est plombé par les guerres du Moyen-Orient qui les ont rendus suspects.
Les bijoux médiévaux, Renaissance et XVIIIe siècle représentent une niche sur le marché des bijoux. Les bijoux de collections du XIXe qu’il soient signés (Wiese, Castellani, Giuliano, Lalique, etc…) ou non semblent n’attirer aujourd’hui qu’un public plus averti. Alors que les bijoux Art Déco (Belperron, Templier, Fouquet, Lacloche, etc..) de par leur côté « design » ont le vent en poupe.
Les bijoux des années 40 (bracelet tank, inséparables, etc…), 50 (palmiers, oiseaux, etc…), 60 et plus récents commencent à trouver leur place sur un marché ou on peine à trouver de la marchandise, tant il est vrai que Art Nouveau et Art Déco ne se sont finalement développés que sur une dizaine d’années.
Certains grands couturiers, comme Dior ou Chanel, Hermès, ont commencé à réaliser des bijoux dans des matières précieuses (après avoir eues des créations « fantaisies ») qui sont à suivre dans le futur.
Les bijoux de « cinéma » et « coutures » peuvent d’ailleurs aussi être conservé dans le coin de l’œil tant ce Marché s’est développé à partir des Etats-Unis. Les diamants et les pierres de couleur (rubis, saphir, émeraude) de plus de 3 carats s’ils possèdent un certificat d’un laboratoire indépendant et connu et s’ils sont de belle qualité sont encore un placement avec des réserves dont nous parlerons dans un prochain article.
Les grandes marques, telles VCA, Cartier, Bulgari, Boucheron, Buccellati, Chaumet, Tiffany, Zolotas, etc... rassurent et trouvent toujours preneurs.
Et si le rapport prix/marchandise peut sembler parfois exagéré, la marque offre un précieux sésame sur les marchés étrangers. Le risque vient des faux qui se multiplient vu la demande.
L’intervention d’un expert devient ici nécessaire et obligatoire.
François Würz est expert en bijouterie, gemmologie, joaillerie, argenterie, orfèvrerie, numismatique et sigillographie. Membre de la Fnepsa depuis 1992. Membre du Conseil d'Administration depuis 2021.
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